La Mézouza qui va « veiller » sur le maire musulman de New York

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Croyez vous au hasard ? Il y a des coïncidences qui relèvent de l’histoire plus que du hasard.
Alors que New York s’apprête à accueillir son prochain maire, Zohran Mamdani, figure montante de la gauche new-yorkaise et premier musulman à occuper la fonction, un détail architectural attire une attention inattendue : la mezouza fixée depuis près d’un demi-siècle sur la porte d’entrée de Gracie Mansion, la résidence officielle du maire.

Un vestige du mandat d’Abraham Beame

C’est dans les années 1970 que le maire Abraham Beame, premier maire juif de New York, fit apposer cette mezouza à l’entrée principale de la demeure. Geste symbolique, discret mais chargé de sens : une affirmation d’identité au cœur du pouvoir municipal d’une ville où les communautés juives jouent depuis toujours un rôle majeur.
Depuis, les maires se sont succédé — catholiques, protestants, agnostiques, démocrates ou républicains — mais jamais la mezouza n’a été retirée. Non par négligence : la résidence, classée comme bâtiment historique, est soumise à des règles strictes de préservation qui interdisent toute modification de ses éléments extérieurs sans autorisation officielle.

Le nouveau locataire : Zohran Mamdani

Né en Ouganda de parents indo-pakistanais, Zohran Mamdani s’est imposé comme une voix militante au sein du courant progressiste du Parti démocrate new-yorkais. Élu d’Astoria (Queens), il s’est illustré par ses prises de position pro-palestiniennes affirmées, dénonçant régulièrement la politique d’Israël à Gaza et soutenant ouvertement le mouvement BDS.
Son arrivée à Gracie Mansion n’a donc pas seulement valeur de changement politique : elle porte une charge symbolique inédite, presque théâtrale.

L’ironie d’un symbole inchangé

À l’entrée de la demeure, la mezouza restera inchangée.
La loi municipale de préservation du patrimoine l’exige ; mais pour beaucoup, le symbole dépasse la simple contrainte juridique.
Cette mezouza, fixée par un maire juif, continuera d’abriter symboliquement le foyer du nouveau maire musulman ; elle rappellera, à chaque passage du seuil, les strates religieuses, culturelles et politiques de la ville.

Apparemment, si le nouveau maire avait l’intention de faire retirer l’objet, il n’en aurait pas le droit car les lois de préservation de la ville interdisent toute modification de la structure historique de l’entrée.

Selon le service de conservation des bâtiments historiques, toute altération de l’entrée principale nécessiterait une approbation spéciale. Procédure rarement accordée, encore moins pour un motif religieux.

Ainsi, à l’heure où Zohran Mamdani s’apprête à s’installer à Gracie Mansion, la mezouza demeure : une sentinelle du passé, témoin muet d’une succession d’époques et de croyances, à sa manière, un rappel de la foi juive dans la propre maison de Zohran.

Certains y verront un trait d’humour de l’histoire, d’autres une manifestation en forme de clin d’œil de la volonté divine : une allusion discrète mais bien présente sur le passage quotidien du nouveau maire.

Zohran Mamdani va devoir compter avec le verset 4 du Psaume 121 :

« Non voici, Il ne dort ni ne sommeille, Celui qui est le gardien d’Israël. »  
« 
הִנֵּה לֹא-יָנוּם, וְלֹא יִישָׁן שׁוֹמֵר, יִשְׂרָאֵל »